Soyons honnêtes. Les repas gastronomiques, c’est bon. Vraiment. Super. Bon. Mais bon justement. Dans la vraie vie — du moins la mienne — je n’ai pas le temps de me concocter de « bons petits plats » avec un p’tit *insérer vin de votre choix ici 1975* pas piqués des vers tous les soirs. En fait, soyons honnêtes (part II), je n’ai pas souvent pas envie de me concocter quoi que ce soit. (Traitez-moi de tous les noms, j’assume.) Mais la gastronomie c’est tendance à notre époque. Du genre que tu devrais avoir des papilles olympiques pour savoir déceler entre l’amer, l’acide, l’umami, le sucré et le je-ne-sais-trop-quoi-encore. Tu devrais être sensible à des milliers de saveurs et d’accords. Et tu devrais surtout savoir t’improviser chef-vedette, star de la mayonnaise faite main et virtuose de la recette « non non je vous jure que c’est tout improvisé » (me semble, oui; et non, je ne t’inclus pas là-dedans LMS).
Soyons honnêtes (part III), dans la vraie vie — du moins la mienne — je préfère souvent manger la même chose. Ce n’est pas que je n’aime pas tout ce qui précède. Non. J’aime juste — vraiment — manger les mêmes choses, point. Ça me vient probablement de mon enfance, passée sous le signe du poulet, du spaghetti avec pas trop sauce juste assez pour colorer, de la viande hachée trop cuite avec pommes de terre pilées, du pâté au saumon et du fromage, dans l’ordre ou le désordre, 52 semaines par année.
Ne vous méprenez pas. J’ai appris, après quelque 40 années de vie, à apprécier (presque) tous les goûts et tous les aliments. Je sais distinguer le bon, du pas bon, du moins bon, du super ou hyper bon. J’ai aussi appris à cuisiner. Assez bien même. Je sais impressionner avec mes repas, viandes, accompagnements, salades (qui torchent, dixit l’ami JF), desserts et pâtisseries. Je fais donc honneur à la réputation familiale de « bonne cuisinière ». Mais quand je suis seule, je demeure ce que j’appelle une autiste alimentaire. Je pratique donc régulièrement les trois R alimentaires : Réconfort, Routine, Rapide. Autiste alimentaire parce que lubies alimentaires aussi. Comme dans se consacrer à un seul aliment pendant quelques semaines puis cesser d’en manger pendant plusieurs années. Et ma dernière lubie me vient de mon voyage en Suède l’automne dernier.
La Suède, c’est cher. Très comme dans très très. Alors quand tu y vas et que tu veux faire ça cheap, tu donnes évidemment dans la logique (et dans le beaucoup plus agréable) en jouant à l’habitant en te louant un appart sur Air Trücmüche et tu t’arranges aussi pour te faire à manger « chez toi ». Si en plus tu veux transporter tes victuailles pendant la journée, tu dois donner dans la facilité. L’équation était donc facile l’automne dernier : ce typique plat scandinave (!) que sont les galettes de riz. Réconfort (budgétaire). Routine. Rapide.
Je vous l’ai dit? La Suède, c’est cher. Très comme dans très très. Alors quand tu reviens à la maison avec des cartes de crédit remplies et des folies assumées, tu t’arranges (aussi et encore) pour te faire à manger chez toi. Mais si tu veux en plus Revivre un magnifique voyage et te Rappeler des souvenirs, ben tu gardes la même formule.
Bref, j’ai ajouté deux R à ma série.
Et je mange beaucoup de galettes de riz ces temps-ci.
HAHAHAHAHA!!!! #TeamgalettesDeRiz *T’cheur*
😉