Certains amis de quiz ont récemment entrepris de monter la playlist des 100 chansons qu’ils apporteraient sur une île déserte. Pour le plaisir, j’ai décidé de me prêter au jeu… pour me rendre compte assez rapidement que je dépasserais plus que probablement la limite; ou du moins que les choix seraient franchement déchirants si je devais la respecter. Au premier jet, j’étais déjà rendue à 150 pièces sur les 12 972 entrées dans ma bibliothèque! Et ça, c’était pour les versions numériques et la musique plus « populaire », hein, parce que je n’avais pas encore touché aux volets classique et baroque et à la collection vinyle. Bref, j’ai l’air de me vanter de ma grande culture musicale — isssh, vous consulterez ladite liste finale; y a un volet un peu kitch —, mais c’est plus une longue intro pour vous dire que j’ai finalement décidé de m’en tenir à 150 ou moins. Le nombre définitif après quelques jours de remaniements? 135
Voici donc les titres et artistes qui illustrent le mieux ma vie. (J’ai préféré cette approche, que je trouvais plus inspirante.) Chaque chanson — musique ou paroles, ou les deux — est associée à un souvenir, un événement, une personne. Il y a une courte liste complémentaire sur YouTube, car Spotify n’avait pas tous les titres (ou les versions) voulus. Mine de rien, je me rends compte qu’il y a des trucs qui ont une charge émotive assez forte dans cette sélection.
Ça donne un drôle de résultat. C’est éclaté et un peu bipolaire. Ça semble aussi confirmer les conclusions de cette étude qui suggérait que la musique que l’on revisite sans cesse est celle qui est liée aux moments forts de notre vie de jeune adulte. J’en suis un bel exemple.
Quelques constats faciles : je suis née dans les années 1970 (#TeamDisco); mon adolescence s’est passée dans les années 1980 (#TeamNewWave) et je n’ai pas suivi la mode grunge des années 1990, lui préférant les pops française et italienne. J’ai passé une bonne partie de ces années à aller voir la famille (huppée) en France, en Italie et en Suisse. Ceci explique peut-être cela… Y a aussi pas mal moins de titres des années 2000 et 2010, comme prévu (par ladite étude). Et pourtant! Ce n’est pas parce que je n’écoute rien de nouveau, hein — dieu sait que je fais vivre tous les musiciens minimalistes scandinaves depuis la dernière décennie! Non, c’est parce que ces chansons ne se sont pas (encore?) frayé un chemin dans mes profondeurs limbiques. Bref, je ne suis pas que cette liste!
Les autres constats faciles, mais peut-être plus surprenants pour certains : j’ai un net côté kétaine, oui. Je l’assume bien, ne vous en faites pas. (Merci Grand-maman et tante Marie!) Et que dire de mon côté western-country? Pour le reste, y a pas de Québ, je sais. L’ado pseudo new wave et la jeune adulte électro que j’ai été n’ont jamais accroché. Que voulez-vous, comme disait l’autre. Cela dit, j’en écoute aujourd’hui. Ces chansons ne se sont tout simplement pas frayé un chemin dans mes profondeurs limbiques (bis). Soulignons quand même (et encore) l’influence de Grand-maman et de tante Marie pour les quelques classiques de « vieux Québécois traditionnels ».
Et, oui, j’écoute de la cornemuse. Ça me relaxe. Mon père était un adepte de marches militaires françaises? Je suis une adepte de cornemuse. À chacun ses délires.
Amusez-vous bien!
N.B. L’ami Stéphane Éthier m’a fait remarquer que cet exercice était dans le même ordre d’idée que la super baladodiffusion Desert Island Discs de BBC4. Si vous ne connaissez pas déjà, allez vous y abonner!
(Je considère que Golden Slumbers/Carry That Weight n’est qu’une seule chanson; même chose pour I Would Die 4 U/Baby I’m a Star. J’ai aussi ajouté les chansons qui ne se trouvent pas sur Spotify dans une liste YouTube, jointe dans le commentaire ci-dessous.)
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