Gaspard, Béatrice et moi

Ou ma réinterprétation du « Me, Myself and I »

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De l’identité

Aujourd’hui, j’ai finalement réussi à m’expliquer à peu près rationnellement pourquoi je me sens si étrange (mal) depuis quelque temps.

Depuis ma plus tendre enfance, mon identité repose sur deux éléments fondamentaux : la comparaison avec l’aînée (selon mon père, mais aussi une partie de la famille) et le regard (jugement?) et le discours désapprobateurs du paternel. Depuis très (trop) longtemps, j’ai appris gérer cette dynamique et à me sentir digne d’attention et d’intérêt en bousculant les conventions et, parfois (souvent), en provoquant; en changeant souvent d’idée et de direction; en me réinventant sans cesse. Ça a donné de drôles de situations et de comportements au fil des ans. De là sont nées mes « neuf vies ».

Depuis trois ans, je n’ai plus ce regard désapprobateur ou ce jugement que je connais si bien : le 15 août dernier marquait le troisième anniversaire du décès de Paternel. Durant ces années, j’ai eu à finir la maîtrise; et aussi à mettre fin à une relation toxique. Bref, j’étais dans un de mes tourbillons de vie habituels.

Aujourd’hui, la maîtrise est terminée. La relation toxique aussi. Le Paternel n’est plus là pour me juger. Je n’ai plus de tourbillons auxquels me rattacher. Je n’ai plus d’identité. Ou du moins, plus la même. La maîtrise terminée et (très) bien réussie me fait même constater que je ne suis pas complètement un imposteur…

C’est déstabilisant et je ne sais pas encore comment gérer cela.

C’est tout.

J’avais simplement besoin de l’écrire quelque part.

Cela dit, avoir une révélation = retour sur le blogue? Pourquoi pas.

Où il est question de Ben Hur, de velours bleu, de pussy et de fin du monde

Investiture Bush (père)Ma mère est fille de diplomate. D’ambassadeur, même. Je ne sais pas si c’est de là qu’elle tire son goût du luxe, des réceptions, des hommes de pouvoir et du protocolaire, mais cela y a sans doute contribué. Ma mère est aussi enfant de la (grande ou haute?) bourgeoisie française. Diktats de l’époque et de sa condition de femme obligent, on lui a enseigné dès le plus jeune âge à tenir son rôle de future femme obéissante-maîtresse de maison-mère de famille, mais aussi à considérer le travail comme étant le propre de l’homme et avilissant pour le sexe faible. Lire la suite

RIP monsieur Maringouin

Je me suis auto-opérée deux fois en quelque 40 ans de vie. La première fois, c’était en me plantant une seringue de 10 ml piquée au labo (merci nombreux cours à la faculté de médecine) remplie d’une solution sursaturée de sel afin d’occire un Staphylococcus aureus persistant sous l’aisselle droite. Je sais, S. aureus est halophile, mais je venais à peine de me débarrasser d’un copain à lui qui s’était permis de faire un party de la grosseur d’une balle de golf (merci intervention chirurgicale en clinique) et il n’était pas question que je me retape des séances de mèches à insérer dans une plaie pour drainer du pus. Oh que non! J’ai donc prié pour un phénomène d’osmose qui ferait éclater aureus. Le dieu des Gram+ fut clément. Produit utilisé : sel de Guérande. (On vient d’Outremont ou on n’en vient pas, tsé. Chez nous, c’était le seul sel dispo, bon.) Efficacité : redoutable. Douleur : j’ai mordu dans un chiffon. Fait cocasse : je n’ai plus de poils d’aisselle à cet endroit depuis. Lire la suite

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