Ou ma réinterprétation du « Me, Myself and I »

Étiquette : grand-maman (Page 1 sur 2)

Le jeu des allumettes : où il est question de couleuvres, de balounes et de salle de bain glauque

Eclectic coiffureLes tuiles carrées jaune citron criard et lustré sont bordées de minces briquettes noires faisant office de cimaise. Le tuilage du plancher reprend la même palette de couleurs que les murs : ses mini dalles mattes rectangulaires sont disposées selon un motif géométrique répétitif qui alterne couleurs et positions. Bien que l’ensemble soit composé d’arêtes et d’angles, on dirait presque des fleurs. Le haut des murs de plâtre s’efface sous une peinture jaune paille matte et fatiguée. L’éclairage incandescent intense et jaunâtre n’améliore en rien l’ensemble. Malgré son cachet fifties incontestable, mais surtout aveuglant, la pièce est morne. Et petite : un siège de toilette, un lavabo avec son porte-savon moulé à même le mur et une douche, condamnée par une multitude d’objets, de boîtes et même de petits meubles. C’est dans celle-ci que Grand-Maman range tout ce qui n’entre pas dans l’immense garde-robe de la tout aussi immense pièce qui lui sert d’appartement. Lire la suite

Le jeu des allumettes

DominionJ’ai commencé à fumer à 15 ans. Je ne me souviens plus trop où — sûrement dans un quelconque parc à Outremont; j’y traînais pas mal tout le temps dans ma folle jeunesse –, mais je me souviens avec qui et quoi : des Benson and Hedges Menthol avec ma meilleure amie Geneviève. J’ai su « aspirer » tout de suite en plus. Une vraie fille cool : pas de niaisage! Player’s Light, Dunhill, Export A (rouges, parfois jaunes, certainement pas vertes!), Marlboro, Gauloises blondes se sont ensuite succédé dans ma vie, au fil des modes, des pays et des prix, mais surtout de mes (trop) nombreux excès d’ado et de jeune adulte. J’accotais le quasi deux paquets par jour avant d’arrêter et je ne compte pas les extra consommés pendant mes sorties (qui étaient nombreuses). Bref, ça devait plus tourner autour des deux paquets bien sentis, ou aspirés, voire presque trois on a good night. Lire la suite

Maudites vacances

BlancoiresJe n’aime pas les vacances.

Vous avez bien lu. Je n’aime pas les vacances comme on n’aime pas les thérapeutes qui arrivent à nous faire réaliser qu’on a quelques (plusieurs?) (de nombreux?) changements à faire dans sa vie. Damn you vacation.

J’en suis au cinquième jour. Cinq jours où j’ai pu – notamment – faire de la photo, constater (confirmer) que je n’étais pas particulièrement (du tout) heureuse au travail, jouer à la touriste dans ma propre ville (Montréal c’est toi ma ville), aller au cinoche en plein après-midi, fréquenter des lieux en bonne compagnie sans avoir à me soucier de (presque) quoi que ce soit. Une vraie torture, quoi! Il me reste neuf jours comme ça. Préparez les antidépressifs pour quand je devrai retourner travailler.  Lire la suite

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